Il faut bien se rendre compte qu’il s’agit d’un petit garçon timide, pas le genre à bravacher, jamais un mot au dessus d’un autre ou alors c’est un bon mot, très au-dessus du coup (et de la ceinture), l’esprit, le calambour, ah ça oui, mais en général mon génial ne fait pas le malin. Le futé.
C’est pourtant lui qui, de retour de l’école, après m’avoir confié que les copains ont joué au foot avec sa boîte à goûters mais qu’il a fait comme je le lui ai conseillé, il ne s’est pas laissé faire, il a mis sa boîte à goûters à l’abri dans le cartable de sa petite sœur, c’est dire s’il ne faut pas le chercher, je pense que les copains ont bien compris le message, ils ne recommenceront plus, ils ont un peu joué avec son bonnet aussi mais ça c’est pas grave puisqu’il a fini par le récupérer, la preuve qu’il se défend, bien qu’il se défende de se défendre, c’est bien lui mon fils qui, alors que nous rentrions au chaud et que sur notre passage un type a ouvert ses volets – il était 17 heures – c’est mon bonhomme à moi qui a lâché dans la rue, très fort, je crois que tout le monde a entendu, les chiens errants, les chiants terriens, la plèbe du quartier Préfecture, à bon entendeur mais il suffisait d’être là : « et c’est à cette heure-ci qu’il ouvre ses volets, lui ? ».
Mes bras m’en sont tombés et les cartables avec vu que c’est moi qui porte tout le barda. Mon bichon futé qu’on a élevés avec deux trois valeurs qui nous ont tenu à cœur et lui à carreau pendant 9 ans, voilà qu’il balance le gars qui ouvre ses volets à cinq heures du soir.
« Et c’est à cette heure-ci qu’il ouvre ses volets, lui ? ».
Voilà qu’il se lâche ! Faudrait qu’je l’lâche !
Je ne le lâche pas mon petit pimousse. Parce qu’il est tout petit et pas du tout costaud et qu’il m’a juré qu’il resterait toute la vie chez moi même quand je serai mort et qu’après il a pleuré à cette idée.
Ben oui mais je n’ai pas pu m’en empêcher, j’ai ri, on s’est marrés, on s’est énormément poilés. On a rarement autant ri, pourtant qu’est-ce qu’on se poile et c’est bon ! Parce que le type en question a pointé son museau pour prendre la mesure de l’affront, un affront d’un mètre trente avec le bonnet, le museau qu’il a pointé c’était le museau du type qui se lève à 17 heures et qui trouve que les gamins d’aujourd’hui sont vraiment mal élevés.
Ils sont peut-être mal élevés mais c’est à 17 heures qu’ils s’élèvent.
J’ai le coeur gros pour ton fils qui se fait ainsi malmener par ses « camarades ». Continues à rire avec lui, c’est tellement important!
Au plaisir de te lire bientôt 😊
oui ça tort un peu les boyaux
Des bisous pour ton loulou. Puis, c’est vrai, 17h, c’est une heure pour ouvrir ses volets?! Moi, j’en suis plutôt à les fermer avec le froid du moment…
Ça me rappelle une anecdote, nous serions avec petit loup ( 7 ou 8ans )de la boulangerie en bas de chez nous et pareil à un clairon il déclare » – mais tu te rends compte maman elle n’a même pas dit bonjour la boulangère!!! Et en plus elle dit pas en revoir….. :-):-):-)
Et oui des fois nos loulous sont choqués de nos comportements de « grands »….
En tout cas le rire est magnifique à partager à tout âge!!! Alors riez encore et encore…. 🙂
Et plein de courage à votre petit lion pour apprendre à grogner…