Chaque repas est une immense blague que Bébé Lionceau abonde, entre autres, de messieurs et mesdames qui ont un fils comment l’appellent-ils, mais à l’image des Harry coverts qui calent en bouche ses calembours calent au bout. Pourtant, Tao Saucisson ou Maël Concombre parviennent à nous faire rire car c’est l’intention qui compte et qu’elle est bonne, l’intention, et qu’elle est bonne la blague, et qu’ils ne sont pas bons mes haricots. C’est la fin d’un dimanche à trois dans l’aube d’une nouvelle vie à inventer. Nous avons ramassé des bogues, informes articles de décoration pour les cheminées qui restent de marbre. A grand renfort de coups de pieds nous exfolions les fruits trop mûrs d’un automne bien précoce. J’en ai plein les poches sous les yeux, nous en aurons bientôt à ne plus savoir qu’en faire, l’enfer marron d’ailleurs Grand Frère Lion me demande, tiens, au fait, ce que j’en ai fait des marrons qu’on a ramassés l’an dernier ? Et l’année d’avant ? Et chaque année ? Bébé Lionceau croit se rappeler les avoir mis dans le coffre. Bon.
Une femme en tailleur nous observe. Quelle idée de porter un tailleur un dimanche matin aux jardins. Ses petites filles (Coline et Claude ?) convoitent la dot de mon fils, une douzaine de marrons tout chauds. Ils sont peut-être dans la même école, celle où les nôtres sont inscrits pour échapper à l’école du t’y es car…t’habites le mauvais quartier. Elles s’approchent et voudraient bien entamer la conversation mais, considérant probablement que le bonheur est tailleur, il se taille. J’ai honte, je lui dis, il s’en fout : il a repéré un petit marron là-bas qui fera treize à la douzaine. Sa sœur le suit, j’essuie ma sueur : les sauvageonneries de mon rejeton me pèsent.
A la maison, enfin, à l’appartement, nous respectons le sempiternel temps pas très calme, puis nous jouons. Je prépare à contrecœur ma semaine avec mes élèves pendant mon week-end avec mes enfants. Puis l’après-midi passe.
Les enfants se couchent, se relèvent, se recouchent sinon « ça va mal aller » et je prie pour que ça aille bien. Oui, vraiment, j’espère que tout ira bien. Je me pose une énième fois la question et me dis que ça pourra aller tant que Tao Saucisson et Maël Concombre égaieront nos repas.
Je passe souvent sans commenter. C’est sûr, tout va bien aller avec de chouettes lionceaux comme eux !
Mais oui ça va aller ! Hauts les coeurs !
Ma Coline a une maman qui ne porte pas de tailleurs ni le dimanche ni ailleurs. Et elle serait ravie de te rencontrer au parc pour piquer des cure-dents dans les marrons et en faire des bonshommes à mettre sur la plage avant de la voiture, leur bogues seraient des boucliers ou des casques anti-chutes.
Et oui, ça va aller, of course
Merci Cécile. Ben oui allons aux jardins ensemble ! Et oui ça va aller.
Surprenant ! Bébé Lionceau et Grand Frère Lion ne jouent pas à lancer les marrons ?
Pourtant leur forme et leur poids se prêtent bien à l’exercice.
Ils doivent deviner que le jeté de marron finit par une châtaigne.
Lancer les marrons ! Mais quelle bonne idée ! Merci PJ, nous retournons aux jardins demain.
Quoi qu’il se passe dans cette (mauvaise) passe. Ca va aller. Même tes billet empreints de ces « tags » pas très joyeux sont beaux et doux. « Encre » (ancre) les bien au stylo numérique pour ne pas qu’ils s’échappent cette fois ci. Bon courage pour la suite, en espérant que la rentrée se soit bien passée pour les lionceaux comme pour toi.
Merci …. J’ancre.
Je passe souvent, commente rarement même si j’aime beaucoup te lire.
Je suis désolée de ce qui vous arrive à tous les 3.
Plein de bises.
V
Merci V (es-tu V…?)
Bon, je suis un peu tarte, je comprends pas tout, vous vous êtes séparés avec maman lion?
(autrement dit: Papa lion serait-il sur le marché?)
les bons courages et les ça va aller, c’est ça?
Je suis vraiment désolée pour toute la famille si c’est le cas! C’est très triste.
Je crois que j’ai du mal à le croire parce que Papa lion fait un peu rêver, l’humour et la tendresse, la sensibilité et le caustique: le mélange si parfait (sans compter la crinière)..
Je suis tarte et pas très originale, j’espère que ça va aller!
Beaucoup de courage. Je suis tellement désolée.
Ben voilà, oui, mais merci ! (les logiques de marché me font frémir).